Subvention de Recherche « Maladie rénale chronique » de la Fédération Nationale d’Aide aux Insuffisants Rénaux (FNAIR) en partenariat avec la Fondation du Rein. La FNAIR est devenue l’association France Rein en 2017.
Contexte – Principes généraux
Cet appel d’offre est destiné à soutenir des recherches dans le domaine de la maladie rénale chronique.
Dotation
Un montant total de 30 000 à 40 000 € est alloué à cet appel d’offres frâce à un don généreux de la Fédération nationale d’aide aux insuffisants rénaux (FNAIR) devenue France Rein en 2017.
Thèmes de recherche
Les projets peuvent concerner tous les aspects de la maladie rénale chronique, incluant l’insuffisance rénale terminale traitée par dialyse, et, en particulier, l’épidémiologie, la physio-pathologie de la maladie et/ou de ses complications et/ou de sa progression, les approches thérapeutiques précliniques et cliniques, la qualité de vie. Les projets concernant la transplantation rénale sont exclus. Les membres d’équipe de recherche bénéficiant, au moment de la clôture de l’appel d’offre, d’un financement pluriannuel de la Fondation du Rein ne peuvent postuler.
Critères d’attribution
Le porteur de projet doit être un chercheur ou un enseignant-chercheur statutaire (universitaire, hospitalier, hospitalo-universitaire, ou employé d’un EPST) travaillant en France ou dans un pays francophone européen. Il est prévu de soutenir une seule équipe, pour des frais d’équipement et/ou de fonctionnement. Les demandes seront évaluées par un jury composé d’experts internationaux et par le conseil scientifique de la Fondation du Rein et de France Rein.
Remise de la subvention
Cette subvention est remise en mars lors de la soirée de Gala de la Fondation du Rein à l’occasion de la Journée Mondiale du Rein.
En 2016, cette subvention de recherche dans le domaine de la maladie rénale chronique, d’un montant de 30 000 € est allouée par la Fédération nationale d’aide aux insuffisants rénaux (FNAIR) et la Fondation du Rein, dans le cadre d’un l’appel d’offres portant sur la qualité de vie en dialyse.
La lauréate 2016 est :
Aurélie Untas (Laboratoire de Psychopathologie et Processus de la Santé, EA 4057, Université Paris Descartes, Paris) : “Améliorer la prise en charge de la douleur en dialyse à travers l’étude de facteurs psychologiques”
L’hémodialyse (HD) est un traitement lourd et contraignant mais indispensable à la survie de certaines personnes. Environ 50 % des personnes traitées par HD ont des douleurs, liées à la maladie rénale, à des maladies associés (comme le diabète) mais également à la dialyse. A l’heure actuelle, les recherches sont exclusivement médicales sur le sujet. Elles ont montré que ces douleurs sont souvent sous-estimées et insuffisamment traitées. Dans d’autres maladies chroniques, les études ont souligné l’importance de certains facteurs psychologiques influençant l’apparition et le traitement de la douleur.
Les résultats de cette étude apporteront des éléments nouveaux pour améliorer la qualité et l’efficacité des prises en charge pour améliorer la qualité de vie des patients.
Le lauréat pour l’année 2014 est le :
Dr. Nicolas Pallet (Inserm U1147, Médecine personnalisée, pharmaco-génomique, optimisation thérapeutique, Centre Universitaire des Saints-Pères, Paris) : “Caractérisation des fonctions biologiques de l’angiogénine, une protéine produite par le rein au cours des maladies rénales”
La viabilité des cellules rénales est en permanence menacée par de nombreux stress (toxiques, immunologiques ou ischémiques). La mort cellulaire joue un rôle capital dans la dégradation du tissu rénal (fibrose, inflammation, atrophie tubulaire) et la perte de fonction. Lors de ces stress, les cellules activent des réponses biologiques qui les aident à s’adapter, et retardent éventuellement la mort cellulaire. Une des réponses à ces stress, la Unfolded Protein Response, qui est activée en réponse à un phénomène appelé stress du reticulum endoplasmique.
Dans un travail précédent, nous avons identifié une protéine, l’angiogénine, secrétée par les cellules épithéliales rénales humaines, et spécifiquement lors de cette « Unfolded Protein Response ».
Le lauréat 2013 est le :
Pr. Stéphane Burtey (Service de Néphrologue, Hôpital de la Conception, AP-HM, Marseille) : « Saignement et thrombose au cours de l’insuffisance rénale chronique : implication du récepteur de la dioxine.«
L’insuffisance rénale chronique (IRC) s’accompagne d’un risque élevé de thromboses (formation d’un caillot) mais aussi d’un risque de saignements. Nous avons montré dans des cultures de cellules endothéliales (les cellules qui tapissent les vaisseaux, empêchant la thrombose) que des toxines urémiques (TU) entrainaient l’augmentation d’un facteur prothrombotique, le facteur tissulaire. Le médiateur est un facteur de transcription, aryl hydrocarbon receptor (AHR). Il s’agit du récepteur à la dioxine. Certaines complications de l’IRC seraient secondaire à un effet « dioxine like ». Notre but est de montrer que ce phénomène est identique chez la souris insuffisante rénale chronique. Notre hypothèse est que l’activation d’AHR par les TU s’accompagne d’une activation de la coagulation et d’une augmentation du risque de saignement.
Nous allons explorer par une méthode moderne, l’imagerie intra vitale, la formation du caillot sanguin en temps réel chez des souris insuffisantes rénales. Nous étudierons l’impact sur la coagulation du blocage de la voie AHR. Nous pensons que nos travaux pourront déboucher sur une nouvelle approche thérapeutique, inhibition de la voie AHR, permettant de diminuer le risque de thrombose et de saignement chez le patient atteint d’une insuffisance rénale chronique.