“Prix Michel Olmer” pour la recherche sur la maladie rénale chronique

Le Professeur Michel Olmer (1934-2017) fait partie des pionniers de la néphrologie qui ont fortement contribués au développement et au rayonnement de la discipline tant en France qu’à l’étranger.Il a fait toute sa carrière à Marseille où il dirigea le service de néphrologie du CHU de 1973 à 2000. Passionné par la clinique et les soins aux patients, le Professeur Michel Olmer était un médecin humaniste par formation et dans l’âme. Séduit par la recherche clinique, il avait des thèmes de prédilection de recherche telle l’hypertension artérielle, la maladie lithiasique, les complications rénales des maladies cardiovasculaires et l’insuffisance rénale chronique.

Le Professeur Michel Olmer présidait deux associations Loi 1901, le Centre de Recherche sur la Pathologie Rénale et l’Hypertension artérielle (CRPRH) et l’association LIEN (Liaison, Information En Néphrologie), dont l’objectif principal est de diffuser auprès des patients et de leur entourage des informations utiles à la compréhension de leur maladie rénale et une meilleure approche de la prévention et des traitements.

Son épouse Hélène et ses trois filles Nathalie, Agnès et Béatrice ont offert le capital de ces deux associations pour la création d’un prix de recherche. C’est tout naturellement que la Fondation du Rein a décidé de créer un nouveau prix de recherche sur la maladie rénale chronique, le « Prix Michel Olmer ». A l’occasion de la Journée Mondiale du Rein, la Fondation du Rein lance en 2019 le premier appel à projets pour ce prix de recherche.Le Professeur Michel Olmer était fidèle en amitié et généreux par nature ; il le prouve encore une fois en faisant bénéficier la Fondation du Rein d’une dotation pour la recherche. Nous lui en sommes tous très reconnaissants.

“Prix Michel Olmer” pour la recherche sur la maladie rénale chronique

“Prix Michel Olmer” pour la recherche sur la maladie rénale chronique 2020

Contexte et Principes Généraux

Ce prix est destiné à soutenir des recherches dans le domaine de la maladie rénale chronique, y compris l’épuration extra-rénale.

 

Dotation

Un montant total de 30 000 € est alloué à cet appel d’offres par la Fondation du Rein. Le budget couvre exclusivement des frais de fonctionnement et d’équipement ; les salaires ne peuvent pas être pris en charge dans le cadre de cet appel à projets.

 

Partenaires

Ce prix bénéficie d’un don généreux de la famille du Pr. Michel Olmer qui nous a quittés en 2017. La Fondation du Rein tient à remercier son épouse Hélène et ses trois filles, Nathalie, Agnès et Béatrice, qui ont offert le capital de ces deux associations pour la création de ce prix de recherche en 2019. C’est tout naturellement que la Fondation du Rein a décidé de créer un nouveau prix de recherche sur la maladie rénale chronique, le « Prix Michel Olmer ».

 

Thèmes de recherche

Les projets pourront concerner, en particulier :

  • l’épidémiologie,
  • la physio-pathologie de la maladie rénale chronique et/ou de ses complications et/ou de sa progression,
  • les approches thérapeutiques précliniques et cliniques,
  • la qualité de vie.

Les projets concernant la transplantation rénale ne sont pas recevables.

Les membres d’équipe de recherche bénéficiant, au moment de la clôture de l’appel d’offres, d’un financement pluriannuel de la Fondation du Rein ne peuvent postuler.

Critères d’attribution

Le porteur de projet devra être un chercheur ou un enseignant-chercheur exerçant en milieu académique (universitaire et/ou EPST) dans un pays francophone. Il est prévu de soutenir une équipe, exclusivement pour des frais d’équipement et/ou de fonctionnement sur une période maximale de 24 mois.

Les demandes seront évaluées par un jury international et par le conseil scientifique de la Fondation du Rein.

Un rapport d’avancement des travaux devra être fourni à la fin de la première année, conditionnant le versement la seconde tranche du financement.

Le lauréat du  “Prix Michel Olmer”

pour la recherche sur la maladie rénale chronique 2024 est :

Pr Jean-Michel Halima (CHU de Tours, Inserm U 1327, Université de Tours) : “Mesure et ciblage de l’activation de la voie purinergique dans les microangiopathies thrombotiques (MAT) pour le diagnostic et la protection rénale”

Les microangiopathies thrombotiques (MAT) sont des maladies rares et graves dont le pronostic rénal est péjoratif. Par ailleurs, il n’y a pas de traitement pour 90 % des patients car les mécanismes de la MAT restent mal connus à ce jour.

Au cours des MAT, l’endothélium qui borde les vaisseaux sanguins est lésé et, active les récepteurs purinergiques (P2X, P2Y) et leurs voies de signalisation. Ces lésions de l’endothélium entrainent une ischémie des organes, parfois fatale. A ce jour, l’implication des voies purinergiques n’a jamais été étudiée. Leur mode d’activation et leur valeur comme marqueur pronostique ou comme cible thérapeutique n’ont pas été évalués chez les sujets ayant une MAT, quelle qu’en soit la cause.

L’équipe a récemment identifié le rôle important du récepteur P2Y11 dans un autre modèle d’ischémie d’organe et a montré que les récepteurs proinflammatoires P2X4 et P2X7 entrainent la libération de microvésicules qui peuvent jouer un rôle dans l’ischémie d’organes. Ils pourraient constituer de nouveaux biomarqueurs au cours des MAT.

L’objectif de ce projet est d’identifier l’implication exacte de l’activation de ces récepteurs purinergiques afin de proposer une protection d’organes à tous les patients ayant une MAT, quelle qu’en soit la cause.